Un jour je quitterai Montreuil
Année : 1991
Paroles : Jérôme Savary
Musique : Diane Tell
Editions : Tuta music inc.
Les paroles de la chanson
Un jour je quitterai Montreuil
Un jour je quitterai Montreuil pour aller à Monte Carlo
Des blocs tout gris je f’rai mon deuil, j’irai chanter au Casino
Je chanterai pour les milliardaires, les princes arabes, les vieux banquiers. Les gigolos, les hommes d’affaires, les rois du sport, les pétroliers, pour ceux qui sont durs de la feuille, les vieux pourris, les ramolos. Qu’ont déjà un pied dans le cercueil, mais qui paient cash et sont réglos. Je chanterai le soir au Casino et toute la journée sur la plage, le corps moulé dans mon maillot, je partirai à l’abordage des Apollon de Monaco. J’les enverrai dans les nuages, ils m’inviteront sur leurs bateaux et je les prendrai en otage.
Un jour je quitterai Montreuil…
Puis je les laisserai comme des ronds de flanc emmêlés dans les bastingages de leurs beaux yachts rutilants qui jamais ne partent en voyage, qui son plantés comme des poteaux au fond du port de Monaco. Tous ces yachtmen de pacotille qui dans le port font la godille tous ces surfeurs de lavabo, ces cap-horniers de marécage qui toute l’année restent en mouillage sur les bittes de Monte Carlo. Ils tirent des bords dans les bistrots, sur des voyages imaginaires. Il voient des tempêtes dans leurs verres, prennent des pissoirs pour des lagons et confondent icebergs et glaçons. Je sais pas si je vous l’ai déjà dit mais…
Un jour je quitterai Montreuil….
Les producteurs ciné marrons qu’on peut croiser sur la Croisette montant un film pour pas un rond pour pouvoir monter les starlettes les productions Fleury-Micheton, bureaux à Fleury-Morangis, tu veux le rôle, sors tes nichons tu s’ras la star des « Roi du vice ».
Un jour je quitterai Montreuil….
Ils friment, ils roulent des mécaniques, Schwarsenegger en mécano, à l’intérieur, une âme de flic, dehors les Rambo ramollos…
Un jour je quitterai Montreuil….
Alors là c’est mon dernier mot, je jouerai ma vie sur le tapis vert. Ou je suis la reine de l’univers, ou je retourne moisir dans mon bistrot loin des palmiers de Monte Carlo
M O N T E C A R L O